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EXOTIQUEMENT VOTRE… D’Argentine en Australie…

de Fred Billet, mis en ligne le 18 septembre 2006
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Si mes nombreux voyages m’empêchent de taquiner régulièrement la poignée de slot avec les copains, ils m’offrent parfois la possibilité de découvrir quelques originalités. Mais encore…

Tome 1 : Turismo de Carretera

J’avais vu en Espagne (chez Alloy Slot, vers Barcelone) une paire de modèles de Slot fabriqués au pays du tango, et j’ai vu ça d’encore plus près en allant faire, pour Echappement, mon reportage au Rallye d’Argentine. On ne fait pas des métiers faciles, mais c’est mieux que de travailler… Il s’agit de répliques de voitures qui courent là-bas en « Turismo de Carretera », sorte de mélange de DTM ou BTCC à la sauce « Groupe F ». Les carrosseries, en plastique thermoformé façon lexan, sont peintes aux couleurs chatoyantes et bariolées de là-bas, avec une belle fidélité, si j’en crois les quelques photos trouvées sur Internet. Les pilotes (ben ouais, deux par voiture, comme en rallye) et l’habitacle sont plutôt simplistes, mais ils disparaissent presque entièrement derrière la pléthore de stickers des « sponsors » locaux. L’ensemble, vu de l’extérieur, à une sacrée gueule. Curiosité : les vis qui maintiennent la carrosserie au châssis sont situées de chaque côté des flancs de la voiture, mais elles restent discrètes, noyées dans la masse. La base est simple et fonctionnelle, avec un moteur style Ninco NC1, et un châssis bien plat. Grâce à la légèreté du dessus, les performances sont assez bonnes, et le plaisir de conduite intense, une fois viré l’aimant, cela va sans dire.

Un peu d’histoire.

Les Argentins sont passionnés d’automobile et de courses depuis qu’elles existent. Au milieu des années trente, tout ce qui roule pouvait y être engagé en compétition, dans des courses de ville à ville, parfois sans itinéraire défini, et le plus souvent sur des pistes en terre. En 1937 fut créé, sur plus de 1000 km à travers plusieurs états, le premier « Grand Prix Turismo de Carretera » (tourisme de course), réservé aux voitures fermées. A ne pas confondre, donc, avec la « Panamericana », plus huppée, plus internationale, qui accueillait tous types de voitures. Deux ans plus tard, un championnat de la spécialité est créé. En 1940 et 1941, un certain Juan Manuel Fangio y décroche deux titres successifs. Dans les années cinquante, les courses en ligne se doublent de « vueltas », épreuves en boucle autour d’une région. Peu à peu, les constructeurs locaux, Ford, Chevrolet et Torino s’impliquent à fond, et au fil des années, la discipline migre vers des courses en circuit telles qu’on les connaît aujourd’hui.

De nos jours, la formule, qui se veut économique, est techniquement assez basique. Equipées de boîtes 5 vitesses manuelles et de moteurs V6 de 3000 cm3 maxi, alimentés, à l’ancienne, par de gros carburateurs Weber (d’où les manches à air émergeant des capots moteur), les voitures pèsent 1330 kg, pour des puissances allant de 330 à 340 chevaux. Pour en savoir plus : www.actc.org.ar (Je vous conseille ce site, en particulier pour les vidéos embarquées. Présentation des circuits. ndCH)

Où les trouver au 32e ?

Elles sont faites et vendues à Buenos Aires. Grâce à l’extrême gentillesse de Rudy Marozzi, un sloteur argentin de Cordoba, (qui m’a conseillé, puis a commandé pour moi en avançant l’argent, avant de me livrer sur place !) j’ai pu acquérir la Dodge (Bleue, N° 1) du champion 2003 Ernesto Bessone, la Torino (Orange, N°13) d’Ariel Pacho en 2005, la Ford 2006 (Jaune citron, N°6) et la Chevy 2006 de Guillermo Ortelli (Multicolore, N°7). Elles sont aussi sympas à piloter qu’à regarder. Si le cœur vous en dit, on peut choisir et commander plusieurs modèles à des tarifs raisonnables (un peu plus de 26 euros, plus un moteur standard à 6,85 euros et Evo à 10,96 euros. En revanche, je ne connais pas le prix du port) . Le site Internet est www.slotrac.com et le contact : info@slotrac.com.

Tome 2 : V8 Supercars.

Quelques « V8 Supercars », répliques de la série de courses du même nom (et que l’on peut suivre parfois sur des chaînes télé thématiques comme AB Sport ou Motors TV), sont fabriquées en Australie par Scalextric et réservées, en principe, au marché local, même si on peut en trouver au Royaume Uni. Production réduite oblige, cette série locale, dénommée « Scalextric Australian Limited Edition » obéît à certains critères économiques. Le châssis et le moteur sont du Scalex basique, la carrosserie est entièrement moulée dans un seul bloc de plastique. Foin d’habitacle ni de pilote ; les surfaces vitrées sont peintes en noir brillant. Décos sympas aidant, la gueule des bonnes grosses Ford Falcon et autres Holden Commodore (GM) reste attrayante. La carrosserie étant assez mastoc, avec du poids mal placé en haut, la tenue de route (sans aimant, comme il se doit) s’en ressent. Il est bien utile de lester le châssis au plus près du sol, si l’on veut glisser un peu, au lieu de finir sur les portes ou le toit à peu près à chaque virage. J’ai essayé, ça marche. Tant qu’à bricoler, j’ai également mis des pneus très peu adhérents à l’avant (pris chez Mondialtec, ch’sais plus la marque) et des ProSlot striés (petite taille) à l’arrière, et là, c’est très sympa.

Où, quand, comment ?

Les deux voitures que j’ai achetées sont des modèles 2005, la Holden Commodore « Castrol » de Steven Richards et la Ford Falcon « Betta » de Craig Lowndes. La collection de printemps « 2006 » devrait arriver bientôt. Je n’ai pas trouvé sur Internet de site spécial sur ces autos-là (le club www.scalextricaustralia.com n’en parle pas !), mais une boutique qui les vend sur le site suivant : www.armchairracer.com.au. Aucune idée des tarifs de port. En allant au rallye d’Australie l’an passé, j’ai acheté les miennes à Perth, c’est dire si j’étais gagnant… (Pour la facilité, la rapidité et la fiabilité, certains de nos annonceurs les ont en stock ndCH.) Enfin, si la discipline à l’échelle 1 vous intéresse, rendez- vous sur www.v8supercar.com.au pour tout savoir sur ces voitures style WTCC, mais avec des moteurs V8 de 5 litres développant environ 630 chevaux à 7500 t/min pour un poids total minimum de 1355 kg .

© CIRCUITS ROUTIERS, juillet/août 2006 - Bulletin N° 133

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