Scratch Talbot T26C Supermarine

C’est à la fin des années 50 qu’Art U. Rainbow, grand poète de la mécanique et glorieux pilote engagé dans la RAF pendant la 2eme guerre mondiale, décida de transformer sa vieille Talbot T26C déclassée en vue de tenter de battre quelques records du monde de vitesse.
C’est ainsi que, sur un châssis rallongé et renforcé, fut installé un moteur Rolls Royce Merlin gonflé de Supermarine Spitfire.
Le train arrière jumelé tentait de transmettre l’extraordinaire puissance au sol. Une dérive caudale installée après les premiers essais canalisait autant que possible la stabilité longitudinale du monstre.
Serre tête en cuir, petite moustache et blouson de Rocketeer, l’aristocrate Art au volant, l’attelage ne manque pas d’élégance… 

L’histoire pourrait commencer ainsi mais, bien entendu, Art et son bolide n’ont jamais existé que dans mon imagination !
C’est lorsque j’ai reçu les nouvelles grandes roues à rayon de chez BRM que j’ai eu l’idée de réaliser cet impressionnant mais improbable engin, scratché à partir de la Talbot T26C monoplace, posée sur un châssis laiton non modifié Pénélope Pitlane.
Pour passer la puissance au sol, les roues arrière ont été jumelées. L’axe tenu en main, il faut d’abord serrer les roues intérieures, puis extérieures.
Le look qui tue est offert par l’énorme moteur (Mustang P51B Tamiya au 32eme) à l’air libre, gentiment offert par un membre du forum FIGHTERS, que je vous invite d’ailleurs à visiter si vous êtes amateur de belles maquettes d’avions. Le moteur est simplement posé au fond du châssis PP, et les supports moteurs du Mustang viennent habiller les flancs verticaux en laiton. Les échappements sont fabriqués en tube alu, les pipes d’admission supérieures volées sur le turbo d’une Porsche 917/10 GBTrack. Le radiateur provient d’une March Fly.
La carrosserie de la T26, tronçonnée et amputée de son capot moteur, a reçu une dérive caudale en carte plastique. Elle est ensuite chromée à l’Alclad passé à l’aérographe. A noter que maintenant l’Alclad est proposé aussi en bombe (intéressant ! ndCH).
La calandre a été affinée et un grillage très fin est collé en place par l’intérieur. Elle est ensuite fixée au radiateur par l’intermédiaire de deux épingles coupées.
Pour en terminer, deux triangles de suspension prennent place entre les deux.
Le buste d’Art U. Rainbow (ça y est Kiki tu as compris le jeu de mots ? ;) (ben voui, hein ! Même si j’ai été long… ndCH) provient d’un sachet de pilotes PSK, peint à la peinture acrylique Citadel.
Pour obtenir l’effet cuir, le fond est peint en « Vermin Brown », puis en « Scorched Brown » essuyé avant que ça sèche, ainsi la couleur de fond plus claire ressort sur les bosses.
La cocarde est trouvée dans ma boite à rabiots, issue probablement d’un très vieux kit Frog ou Matchbox qui doit avoir au moins 40 ans… 
Bon, ça n’est pas tout à fait fini, la carro n’a pas été fixée au châssis, et il n’y a ni guide ni fils. Mais dès que mon emploi du temps de ministre me l’autorise, j’installe 18 mètres de rails en ligne droite dans le couloir et je me tape un run pour voir ce que le Cartrix FX Sport a dans le ventre !

© CIRCUITS ROUTIERS, juillet/août 2010 - Bulletin N° 157