Le 1/24ème ou l’alternative à la morosité !

Depuis le CR n°106 « Spécial 1/24 », peu d’articles ont été consacrés à cette échelle. Cette catégorie, à l’origine des heures de gloire du slot U.S, n’est pas particulièrement présente dans l’hexagone, contrairement aux pratiques de nos voisins européens.

En effet, nos amis espagnols sont friands de Rallye au 24ème et les allemands ainsi que les hollandais sont fous furieux des répliques de voitures de circuit à cette échelle.
Les allemands sont même reconnus pour être LA référence en matière de constructions motorisées au 24 très fidèles aux modèles originaux et surtout très détaillées. C’est probablement pour ça qu’on trouve chez eux pléthore de matériels à cette échelle.

Mais quel est réellement l’intérêt du 1/24 ?

Tout d’abord, plus les modèles sont reproduits à de grosses échelles et plus leur comportement est réaliste. Comparez le comportement visuel d’une voiture au HO et de sa grande sœur au 1/32 et vous obtiendrez quasiment autant de différences entre le 1/32 et le 1/24. Cela est principalement du au poids (jusqu’à 200g), à la surface de répartitions des forces physiques et à l’absence de toute tenue de route truquée par le biais de « subterfuges magnétiques » (les collectionneurs d’aimants de placards ne vont pas aimer… mais chacun trouve son plaisir là où il veut !).

Contrairement à beaucoup d’entre nous, je ne suis venu au circuit que tardivement après une période de radio-commande et de kits statiques (le slot m’a semblé être le bon compromis entre ces deux passions). Et ce qui m’ennuie, c’est de visiter des collections qui ressemblent au stock de mon « dealer » ou aux listings complets des fabricants actuels. Où est l’originalité ? On a l’impression de posséder tous les mêmes références et de voir toujours les mêmes modèles.
J’ai donc beaucoup plus d’attirance pour les kits et les scratchs où chacun peut construire ou décorer son bolide à son goût et « sortir » des versions uniques.

Et là, le 1/24 c’est le pied ! Que de possibilités ! Le marché compte de très nombreuses répliques souvent inexistantes au 1/32 (maquettes plastiques et kits résines), certains fabricants nous ressortent même des anciens moules et de leur côté, les sites internet et bourses d’échanges sont sources de merveilleuses trouvailles.
Concernant le choix du modèle, mieux vaut préférer les références ne comportant que peu de pièces avec si possible la cellule centrale en un seul morceau (c’est plus facile à construire et il y aura moins de pièces à ramasser sur la piste en cas de choc …).
Ainsi les anciennes références que Tamiya réédite actuellement et/ ou les maquettes prévues pour être motorisées sont idéales. Elles sont souvent vendues à des prix très abordables ce qui ne gâche rien à notre plaisir. Ensuite, il ne reste plus qu’à les monter sur un châssis permettant, en général, des réglages aux petits oignons…

Maquettes ?

Vous imaginez peut-être des répliques relativement belles mais qui se traînent sur la piste…
Alors détrompez-vous ! Parce que les mécaniques peuvent-être très performantes : Des châssis injectés de chez White Point assez simples (mais dont on peut néanmoins tirer de bonnes performances) aux célèbres versions métalliques de chez Pla-Fit en passant par les Sakatsu, Scholer, Momo, … qui proposent tous plusieurs références plus ou moins évoluées permettant de régler l’empattement, les voies, la garde au sol voir la dureté des ressorts des versions articulées. Bien entendu, on préférera les équiper de roulements en lieu et place des bagues bronze pour limiter le jeu dû à l’usure (parce que n’oublions pas qu’ils sont prévus pour avaler des kilomètres de pistes) et améliorer le rendement.
A noter que pour ceux qui veulent limiter l’investissement, un des avantages non négligeables de ces modèles est de pouvoir posséder un châssis pour plusieurs carrosseries. Dans ce cas n’oubliez pas de prévoir les inserts de roues correspondant au modèle. Nous sommes dans le domaine du modélisme, que diable !

Pour les plus bricoleurs, ils peuvent toujours construire leurs propres châssis en laiton, aluminium, voir en acier « élastique » de lame de scie égoïne (comme certaines voitures de slot), … Pour ma part j’utilise de l’époxy double face d’électronique : ça se découpe et ça se soude très facilement.
Dans le cas de châssis « persos », l’efficacité sur la piste dépendra en grande partie de la planéité et du bon parallélisme de votre construction.

Question moteurs, des séries NC2, NC3, Buhler (Carrera 1/24) pour les versions les plus légères (environ 150 g) et équipées de roues de faibles diamètres et étroites (pour éviter la résistance au roulement) aux Fox, Cheetah ou même Bison (très agréable dès lors qu’on peut l’alimenter sous 18 volts), le choix est vaste.

Pour ce qui est des pistes pouvant accueillir ces réalisations, on pourrait dire toutes. Les espagnols utilisent la Scalextric standard ou la SCX pour leurs spéciales de rallyes. Il suffit d’utiliser la piste en boucle et calculer les virages pour permettre aux « rallycars » de glisser et surtout de ne pas utiliser des voitures trop larges ! Pour un peu plus de confort vous pouvez opter pour les pistes Polistil, Scalextric Sport ou Ninco. Ne pas oublier les élargisseurs très importants à cette échelle.
Pour les utilisateurs de voitures plus larges telles que Groupe C, GT1, LMP, … mieux vaut s’orienter vers le Carrera Exclusiv, le Scalex 124 (pour les heureux possesseurs de cette fabuleuse 3 voies) ou encore mieux, la piste bois.

Pour étayer ces propos, voici en photos quelques une de mes réalisations. (NdW : se reporter au portfolio en bas de page)

Alors, ça vous dit ?

En espérant vous avoir donné envie de vous essayer à cette échelle, je vous communique également les adresses de quelques sites traitant du sujet :
 useres.skynet.be/hobbies/circuits24-32.htm
 www.slotracinglemans.com
 www.imca-slotracing.com
 www.phoenix-racecars.de
 www.werkshomepage.de
 scaleracing.de

© CIRCUITS ROUTIERS, mai/juin 2005 - Bulletin N° 126