Circuits Routiers

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Le circuit S (1/3, 2/3)

de Christian Hillairaud, mis en ligne le 11 octobre 2010
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Première partie

Le Circuit S, c’est quoi ? Comment ça marche ?

D’abord, le principe. Il s’agit d’avoir deux voitures capables de rouler sur une même voie, tout en étant commandées indépendamment l’une de l’autre. A l’époque, milieu des années 70, cette possibilité n’était pas inédite puisque dès le début des années 60, Eldon, Miniamil, Wrenn, Fäller AMS puis Circuit 24, Carrera… etc…, avaient commercialisé des circuits utilisant ce principe grâce au courant redressé demi-phase (voir, page 36, les explications très claires fournies par AMS Fäller dans un de leur catalogue).
Cette possibilité de faire rouler deux voitures sur une voie n’est vraiment intéressante que si l’on peut changer de piste à un moment donné. En effet, se suivre sans pouvoir se doubler… Ce n’est pas très « course ». A moins d’opter pour la course-poursuite. Le premier qui rattrape l’autre a gagné.
Mais réussir à doubler son adversaire est un peu plus « fun ». Surtout quand l’espace disponible pour le faire est limité. C’est le principe retenu pour le Circuit S.
Un circuit S est composé en partie par des éléments de piste à 2 voies « classiques » et, pour l’autre partie d’éléments monovoie où les voitures n’ont d’autre possibilité que de se suivre. Il s’agira, pour le pilote désirant doubler, d’être le plus près possible de son adversaire sur la piste monovoie, pour pouvoir dépasser le plus vite possible dès que les voitures seront engagées sur les pistes doubles et avant de retrouver les éléments monovoie. Ce qui est loin d’être évident à voitures et pilotes de forces égales. C’est d’autant moins évident que, à la fin de la piste monovoie, c’est l’aiguillage qui répartit les voitures alternativement sur la piste intérieure ou extérieure des éléments doubles. Les pilotes n’ont pas le choix de leur voie de destination. Si la première voiture part vers la droite, en passant sur l’aiguille, elle oriente celle-ci vers la gauche et la deuxième voiture n’a d’autre choix que de partir dans cette direction même si ce n’est pas la voie la plus appropriée pour dépasser. Sachant que la deuxième voiture va remettre l’aiguille vers la droite, au tour prochain, c’est encore la première voiture qui partira dans cette direction. Les différents éléments de pistes étaient disponibles au détail et il est possible, à partir d’un circuit « coffret », de multiplier les parties mono et multivoie dont on peut varier aussi les longueurs. Les possibilités de dépassement sont ainsi multipliées.

Les pistes

Les éléments à deux voies sont disponibles en deux rayons de courbes, standard (90°) et extérieur (45°. Assez rares), et deux longueurs de ligne droite (30 et 15 cm). Pour les tronçons monovoie, il n’existe qu’un rayon de courbe (standard 90°) et une longueur de ligne droite (30 cm). Enfin, avec la ligne droite de connexion (30cm), les deux accessoires indispensables sont les aiguillages. 1 d’entrée, inerte, et un « actif » avec l’aiguille mobile qui « distribue » les voitures sur l’une ou l’autre voie des éléments classiques.

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Comme vous le voyez, il n’y a pas beaucoup de choix. Mais, Meccano a pensé aux « gourmands » et deux éléments adaptateurs ont été commercialisés pour raccorder la piste Scalextric classique à la piste Circuit « S ». Ces adaptateurs, des demi-droites, ne sont pas rares, aujourd’hui encore. Ils permettent d’agrandir facilement, avec de la piste disponible en abondance sur les bourses, votre Circuit « S ».
Les morceaux de piste « S » ne sont pas sans intérêt. Ils ont pour avantages :
- De s’assembler et de se démonter assez facilement, sans manipulation fastidieuse,
- d’avoir une adhérence très correcte, à mi-chemin entre le Ninco et le Scalex Classique,
- et d’être d’une largeur confortable (18.2 cm. 18 pour la Ninco et 15.5 pour la Scalex) . Ils ont pour défaut d’être en plastique souple .


Deuxième partie

Circuit S : les voitures.

Nous avons vu que le Circuit S est étroitement dérivé du Scalextric. L’élément le plus visible est que les voitures Circuit S sont, ni plus, ni moins, des Scalextric adaptée au système de circulation « deux voitures / une voie. »
Circuit S étant l’œuvre de Meccano France, nous retrouvons donc les Scalex « françaises » :
Alfa Roméo 33 TT3 rouge, Matra MS670 bleu (1), BRM P180 blanche, Tyrrell 005 bleue, McLaren M23 (déco « Yardley » ou « Texaco », Brabham BT44 blanche, Porsche Turbo RSR rouge, jaune ou grise, la Fiat 131 Abarth et l’Alpine A310.

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Elles sont toutes dans la configuration : Moteur Johnson111/roues chromées sauf la Tyrrell et la BRM P180 qui ont les roues grises.
La seule différence récurrente est la présence, sur les « Circuit S », d’un condensateur et d’une petite plaquette recevant une sorte de transistor (je ne suis pas spécialiste !) qui prend place entre le guide et le moteur. Leur rôle, pour faire simple, est de permettre à la voiture de « reconnaître » le signal de sa poignée.
Hormis cela, seules les pattes de fixation du condensateur (flèches photo) et les marques de peintures bleu ou rouge sur les moteurs peuvent vous permettre de reconnaître les Circuit S des Scalextric. Pour ses dernières, j’ignore si elles étaient systématiquement sur les voitures vendues en boite, au détail. Par contre, c’est sûr pour celles se trouvant dans les coffrets. L’utilisateur « lambda » ayant donc une voiture, à marque bleue, à utiliser avec la poignée bleue et une autre, à marque rouge, à piloter avec la poignée rouge.
L’Alpine et la Fiat sont les seules à posséder un châssis vissé à la carrosserie. Il est identique pour les deux voitures et parfaitement interchangeable. Dans leur version « Scalextric normale », les pattes de fixation du condensateur Circuit S sont quand même présentes.
Les voitures Circuit S peuvent fonctionner avec une alimentation classique. Simplement, elles risquent de rouler en sens inverse. Il suffit alors d’inverser les fils de contact au guide.

Dans le cadre d’une utilisation « deux voitures / une voie », si vous avez deux autos Circuits S commandées par une même poignée ; la solution est dans l’inversion de polarité pour une des deux autos. Il faut donc, là aussi, inverser les fils de guide.
Avec le temps, il est très rare de trouver une voiture avec les pneus en bon état et ayant gardé leur adhérence qui n’était, de toute façon, pas extraordinaire à l’origine. Les voitures ont, donc, le comportement en piste d’un morceau de beurre dans une poêle chaude. Ce n’est pas très amusant. Heureusement, il existe pas mal de pneus repro en caoutchouc, uréthane ou silicone aptes à donner à vos vieilles Scalex S, ou « normales » d’ailleurs, une tenue de route qu’elles n’ont jamais eu (Il se pourrait bien que je vous parle de ça très prochainement).
Ainsi gréées les voitures deviennent, pour la plupart, bien plus amusantes et les courses avec dépassement plus intenses.
Les voitures Circuit S ne sont pas difficiles à trouver et pas très chères, à part la Fiat et l’Alpine. Toutes les pièces, moteurs, roues, guide, axe, transmission, sont disponibles en pagaille sur les bourses. La seule chose plus difficile à trouver est le condensateur et le petit composant électronique de forme sphérique… quoique que chez un revendeur de composants électroniques, ça doit se trouver sans peine. A titre indicatif le condo est un 1000 microfarad/16 volts et il y a écrit « YW54 », avec un trait noir qui entoure la petite sphère du composant annexe. Avec ça, il doit même y avoir la possibilité de transformer n’importe quelle voiture de circuit « normale » en voiture Circuit S.
Attention lorsque vous achetez des voitures S sur Internet, demandez des photos de chaque face car avec l’usage monovoie et les accrochages qui vont avec, certaines carrosseries peuvent avoir souffert. Il n’est pas rare de voir des morceaux de plastique manquants.
Entre 1979 et 1981, quatre types de coffrets ont été commercialisés, voir photo ci-dessous. Le coffret de base 097001, était vendu avec la Tyrrell et la BRM, le 097002 avec l’Alfa et la Matra puis avec les Porsche, le 097003 avec la McLaren et la Brabham et le 097004 avec deux Porsche Turbo puis avec l’Alpine et la Fiat.

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Je pensais faire le tour de la question en deux chapitres, mais je m’aperçois qu’il faudra un troisième opus pour pouvoir vous parler de quelques « trucs » en plus.
A suivre, donc...

© CIRCUITS ROUTIERS, septembre/octobre 2010 - Bulletin N° 158

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