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Bugatti Royale Esders chassis n°41 111

de Claude"Lacame"Lachiche, mis en ligne le 11 juillet 2011
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Pas de secret dans le titre, pour cette dernière création. Après le chariot de Cugnot (Hoto scalextricus CR n° 143) et La Lame de rasoir de Panhard Levasseur (CR N° 150) et en attendant d’autres réalisations fourmillant dans mon esprit tordu, voici l’opposé de la légèreté et de la finesse comme l’était Lame de rasoir et c’est une immortelle comme la définissent les fanatiques de la secte Bugatti (Des Autos et des Hommes , série documentaire d’André de Turenne dans les années 1970).
La réalisation de ce scratch, vilain mot pour une œuvre si grandiose, est née dans mon esprit suite à 3 événements, le premier c’est un livre dénommé "Une Bugatti en Or " (roman de Francis Fytton ?) lu et re-lu dans mes jeunes années, puis aux jardins de Bagatelle où nous avions vu les six Royale réunies au petit matin avec le ronronnement d’un 8 cylindres qui compressent lentement ses treize litres de cylindrée (si c’est pas de la poésie ça) puis le Musée automobile de Mulhouse où la belle verte avait pris la poudre d’escampette vers la Suisse pour faire admirer ses galbes ressurgis des ateliers du dit musée.

N’y tenant plus de ces années de frustration de maquette inanimée, le projet a été mené à l’aveugle car je ne savais pas à l’avance comment j’allais construire ce modèle. A vrai dire ces deux grandes ailes coupaient les miennes. La solution est venue une fois de plus du plasticard sculpté, poncé et son cortège de poussière. Comme le décrivent certains articles des maîtres du genre, il faut partir d’un plan trois vues à l’échelle et découper des patrons, comme dans la couture et pour une Bugatti, c’est tout à fait approprié car Monsieur Ettore Bugatti était nommé "Le Patron" par ses employés.

Ce patron (le papier !!) est collé sur le plasticard et définit les contours de la pièce. Les deux ailes ont été ainsi faites et raccordées aux flancs de la carrosserie qui eux ont été formés à chaud au décapeur thermique. J’utilise ce sèche-pur-sang ou chevaux (elle n’est pas facile à comprendre celle-là) car il a une régularisation thermique faible et stable et il tient verticalement laissant les deux mains disponibles pour contraindre la pièce à se former ou à se déformer.
Pour tout cela, le plasticard utilisé fait 3 mm d’épaisseur et le collage de plusieurs morceaux me permet de sculpter les volumes.
La peinture deux tons a été difficile pour moi, la teinte du ton clair a été faite chez un vendeur de produit de bricolage, chez qui j’avais emmené une porte d’un modèle Franklin au 1/24 et qui a scanné la teinte, aussitôt j’avais un pot de peinture à la même couleur.
Le radiateur a été sorti d’un bloc d’alu brut où il sommeillait depuis bien longtemps dans ma boite à matériaux.

Pour le châssis c’est du lourd, deux longerons laiton et deux entretoises soudées font la rigidité, l’axe avant avait été fait de manière conventionnelle avec un tube, mais cette solution ne me convenait pas, alors comme sur la vraie, il est façonné dans une corde à piano et reprend la forme de l’original qui lui était creux et forgé. L’adaptation des roues passe par la séquence tournage pour utiliser des roues et pneus de Bugatti type 50 de marque Heller. A noter que les pneus Heller sont en matière souple du genre silicone et donnent un excellent grip sur ma vieille piste Scalex. Car figurez-vous que le 10/10/2010 vers 10 heures 10, ce modèle s’est enfin dégourdi les enjoliveurs grâce à un moteur d’une douceur remarquable, me rappelant un matin à Bagatelle.

Petit à petit, je passe aux finitions et de ce point de vue, je ne suis pas un pur-sang, cela me prend du temps car j’ai déjà un autre modèle en tête et les doigts qui fourmillent.
L’éléphant debout mascotte de cette voiture et œuvre de Rembrandt Bugatti (le frère d’Ettore) a été esquissé aussi dans du plasticard. Une astuce : garder un grand morceau de plasticard en dessous de la pièce à façonner et détacher au final (cela facilite la tenue).
Émotion à nouveau quand j’ai placé cette mascotte sur le bouchon de radiateur mettant un terme à ce modèle et lui permettant de se laisser mirer par les Alberts de CR.

Il va forcément manquer des détails, mais ce n’est pas un modèle de vitrine archi-détaillé (j’entends déjà les foudres des grands "Mamamouchi" du détail), avec des petites pièces longues à réaliser et qui cassent facilement, donc je réduis au plus simple et en route pour les tours de pistes avec Ma Royale.

A bientôt pour un nouveau modèle tout en moteurs cette fois ci !!!!

© CIRCUITS ROUTIERS, mai/juin 2011 - Bulletin N° 162

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